Forcément, avoir l'Olympique Lyonnais comme club formateur sur son CV est gage d'un certain niveau. Forcément, Zakarie Labidi (21 ans), originaire de la région parisienne, était attendu dans la cité du Ponant et dans les travées de Francis-Le Blé. Mais après une première partie d'exercice qui a vu le Stade Brestois décrocher le titre honorifique de champion d'automne, Labidi, lui, est resté cantonné au banc de touche (15 matchs pour trois titularisations en Ligue 2). « Pour moi, c'est tout nouveau. C'est ma première saison dans un effectif professionnel. Je suis encore en phase d'apprentissage », confie-t-il, d'un timbre de voix posé qui laisse transparaître son côté réservé.
Barré, pour l'instant, par la concurrence, le milieu offensif a toutefois laissé entrevoir des qualités techniques indéniables. Décisif en début de saison contre le Red Star (12 août, 3-0, auteur du 3e but) et Valenciennes (19 août, 3-2, passeur décisif sur le 3e but), l'ami proche de Louis Nganioni avoue, par la suite, avoir « eu un peu moins de réussite », laissant le spectateur sur sa faim lors de certaines sorties où il est apparu effacé voire absent et traînant derrière lui quelques énormes ratés face au but. « Il y en a trois qui me viennent à l'esprit... Un à Sochaux (2-2), où, sur un corner de Faussurier, j'ai la balle du 2-1 mais je croise trop ma tête. Un autre à Tours (victoire 1-0), sur un centre de Lavigne : à bout portant le gardien sauve in extremis ma frappe. Et contre Niort (défaite 3-2) où, dès la 4e minute, je dois marquer. Battocchio tire, ça revient sur moi, je suis à cinq mètres et le ballon reste au sol. Normalement ça doit aller au fond... ». Une autocritique qui ne s'arrête pas là : « Dans cette deuxième partie de saison, il faut que je me montre plus régulier, que je sois plus visible, tout simplement. Je dois être meilleur dans la récupération du ballon et prendre le jeu à mon compte », affirme-t-il, avant de poursuivre. « La concurrence fait partie du jeu. Si je veux jouer plus, à moi d'aller chercher du temps de jeu, d'apporter plus ». Lié avec Brest jusqu'en juin, Labidi verra son contrat prolongé d'un an en cas de montée du Stade Brestois. A lui maintenant, de prouver qu'il peut s'affirmer et se faire violence. Car à 21 ans, une carrière ne fait que commencer.
P.-Y.H.
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